Alexandre Boucheix ou l’art du contre-pied. Ce pur Parisien a trouvé son terrain de jeu, loin du bois de Vincennes (où il est né) et des bureaux de JCDecaux à Neuilly, sur les sentiers les plus escarpés du monde. Son parcours cabossé à la quête de son identité lui valent l’admiration de coureurs amateurs mais aussi les railleries d’autres, ulcérés par son personnage ultra-médiatisé et son image d’électron libre dans un milieu un chouïa aseptisé. Mais le chef de projet informatique s’en moque et a décidé de se raconter avec sincérité et panache dans un livre, « On m’appelle Casquette verte », sorti aux éditions Flammarion. « Ce qui suit n’est pas le récit d’une ascension », prévient d’emblée l’ovni de l’ultra-trail, pas destiné à une telle carrière de sportif. Tout au long des pages, on y découvre en effet le destin singulier d’un jeune homme déterminé qui enchaine les kilomètres et les défis aussi vite qu’il nous emporte avec lui dans sa débordante passion. Avec dans son sac d’hydratation la volonté de montrer que sa discipline peut être accessible au commun des mortels. Il cavale sur les single comme il casse les codes, avec une légèreté qui frise l’insolence. La preuve ? Pour offrir le premier exemplaire de son autobiographie à sa mère, il s’est mis en tête de parcourir 280 km de Mayenne à Saint-Mandé avec son bouquin sous le bras. Un challenge loufoque et plein de résilience, à l’image de cette drôle de casquette verte.
« On m’appelle Casquette Verte » – Alexandre Boucheix (avec Franck Berteau) – Flammarion – 237 pages – 20 euros



