Libre course à son imagination

La fin de saison approche pour les fans de longues balades chronométrées. On laisse tranquille les baskets et on se met à rêver aux prochains défis. Cécile Bertin nous offre un somptueux aperçu de celles qui s’inscrivent dans l’imaginaire collectif de tout runner passionné. Le Tour du monde en 60 courses nous fait voyager avant de, pourquoi pas transpirer. Car, comment ne pas résister à l’envie d’épingler un dossard et de partir à l’aventure en feuilletant ces pages, en transposant ces sublimes clichés sous nos pieds, en prenant le pouls des difficultés via les témoignages des chirurgiens du genre (Mathieu Blanchard, François D’Haene, Xavier Thévenard,…). Une lecture qui se picore (au moins 3 heures) avant d’aller fractionner.

Le tour du monde en 60 jours – Cécile Bertin – Éditions Vagnon – 160 pages – 24,95 euros

Plat du pied efficacité 

L’hiver approchant, on aime retrouver ses pantoufles et la douceur de notre cocon. C’est ce que nous propose ce Football Manager 2024 avant l’ouragan de l’automne prochain (les développeurs annoncent un tout nouveau moteur technique). Car, les initiés à cette simulation de management ultra-référencée retrouveront tous les ingrédients qui cernent leurs yeux et détruisent leur vie sociale à force de nuits blanches. Tout, mais alors tout, est implanté pour se prendre pour le Pep Guardiola du coin, de la programmation des entraînements à la gestion des transferts, en passant par le choix du dispositif tactique. A ce triumvirat classique s’ajoute dans cet opus une gestion des coups de pieds arrêtés peaufinée, une interaction plus poussée avec les différents acteurs du mercato et une IA plus profonde. Le reste est du déjà joué, les anciens pouvant même transférer sa sauvegarde de l’opus précédent sur celui-ci, avec une base de données XXL mais renouvelée et une interface toujours aussi intuitive. On se reglissera donc facilement dans nos charentaises préférées, avant de nous tourner l’an prochain vers un modèle un peu plus clinquant.

Football Manager 2024 – Editeur Sega – Disponible sur PC, MAC, PS5, Xbox Series – 59,99 euros.

Ne t’arrête jamais de courir, grand fada !

Le soleil de l’édition précédente n’avait pas accroché son dossard, nous oui ! Et la classique Marseille-Cassis s’avère toujours aussi exigeante avec sa Gineste interminable et ses faux-plats montants aux abords de Cassis qui font mal aux pattes. Et pourtant, on aime ça, comme les 20 000 coureurs réunis, ce dimanche 29 octobre, pour se défier entre amis, améliorer son chrono ou tout simplement flâner sur le port avec sa belle médaille de finisher autour du cou. L’Ougandais Samuel Kibet est, lui, monté sur la première marche du podium (1h00’36), avec le Kenyan Joseph Koech (1h02’46) et le régional de l’étape Nicolas Navarro (1h03’24) à ses côtés. Chez les femmes, les honneurs reviennent à l’Ethiopienne Wede Kefale (1h11’26), lauréate de la course devant l’Algérienne Nawal Yahi (1h12’41) et la première Française Marie Bouchard (1h12’58). Mais, au vu des sourires arborés sur la ligne d’arrivée, tout le monde avait (un peu) gagné et (beaucoup) souffert !

Air Force 1

Dix-huit ans, zéro minute NBA au compteur, un nom à marquer 50 points au Scrabble et une hype aussi immense que son potentiel XXL. Question : est-elle justifiée ? Victor Wembanyama a eu beau se démarquer de toute cette folie, parfois hystérique, qui accompagne son arrivée chez les San Antonio Spurs, elle lui revient comme un boomerang à la figure. L’odyssée « Je veux juste être moi » racontée par Yann Ohnona ne prétend pas répondre à cette interrogation mais retrace la première vie singulière du gamin du Chesney, décrit comme un « alien » par LeBron James, himself. Comme lors d’une réunion de famille, on farfouille dans cette revue de presse, entre entretien du concerné, témoignages inédits des membres de son cercle intime, décryptages de son jeu et reportages rétro illustrés, pour se faire une idée plus précise de la personnalité du phénomène. Car, il y a déjà dix mille choses à raconter sur ce talent générationnel dont on n’a pas fini d’entendre le nom.

Wembanyama, « je veux juste être moi » – Yann Ohnona – Edition Solar/L’Equipe – 144 pages – 16,90 euros.