Je parle beaucoup de Chivas USA depuis la création de ce blog en janvier 2013. Et ce n’est pas forcément bon signe. Mon dernier article en date parlait d’une probable vente de la franchise, la MLS souhaitant reprendre les choses en main. En attendant, Chivas USA s’enfonce toujours un peu plus…
Mercredi dernier, le club a annoncé la fin de la collaboration avec son entraineur en chef, le décrié José Luis Sánchez Solá, a.k.a Chelis, en raison des performances plus que décevantes de l’équipe. Le pire, c’est qu’elle avait plutôt bien commencé la saison, mais au final elle n’a glané que 11 points en 12 matches. C’est José Luis Real Casillas, le directeur sportif de Chivas Guadalajara au Mexique, qui prendra les rênes du roster. Voilà un extrait du communiqué de presse sanglant que le club a envoyé:
» Sánchez Solá a eu a sa disposition une équipe compétitive. Il est l’unique responsable puisqu’il a eu tous les joueurs qu’il a demandé. Malgré cela, le manque de résultat est criant. »
Mais c’est un sujet beaucoup plus grave qui met la franchise californienne dans une position très inconfortable. Deux anciens entraineurs poursuivent en justice leur ancien employeur pour discrimination, assurant que leur licenciement a été justifié par le fait « qu’ils ne sont ni mexicains, ni latino ».
Daniel Calichman et Theothoros Chronopoulos, les deux personnes concernées dénoncent les agissements des deux propriétaires. D’après eux, voilà ce que leur auraient signifié Jorge Vergara et sa femme Angelica Fuentes quelques mois avant leur licenciement.
Les employés qui ne parlent pas espagnols seraient virées
Chronopoulos a été prié de dresser des listes bien distinctes de joueurs mexicains et non mexicains.
Les recruteurs avaient comme priorité de rechercher les origines des joueurs et de leurs parents avant de les faire signer.
On apprend aussi que le 7 mars, le club a proposé une grosse indemnité aux deux entraineurs en échange de leur silence pour les dissuader de médiatiser l’affaire. Pour le moment, la franchise californienne se refuse à tout commentaire. Le départ du prometteur attaquant américain Juan Agudelo le mois dernier va malheureusement dans le sens de la désormais nouvelle devise de Chivas USA: « Back to the Mexican roots » (retour aux racines mexicaines).
Un seul joueur américain est arrivé au club depuis 2012, mais on s’est rendu compte que même celui-ci avait de lointaines racines mexicaines… Cette année, pas moins de 14 joueurs nés au Mexique (ou leurs parents) font parti du roster.
Le dossier est maintenant entre les mains de la Court supérieure de Los Angeles. Il est difficile d’anticiper l’issue de cette sombre affaire. Dans le pire des cas, les propriétaires seront très lourdement sanctionnés financièrement et devront rendre les clés à la MLS, sans que celle-ci ne paye le moindre dollar. Dans le meilleur des cas, Chivas USA continuera à sombrer lentement…
Une réflexion sur « Licenciements et discrimination: le Chaos à Chivas USA »