De l’un des meilleurs joueurs du football des années 80/90, certains retiendront ses réalisations hyper-spectaculaires ou encore son élégance rare affublée d’un sens du but démentiel. D’autres regretteront que sa carrière ait été gâchée par cette grave blessure à la cheville qui le forcera à ranger les crampons à 28 ans. Sans ça, qui sait si Marco Van Basten n’aurait pas garni son armoire à trophées d’autres Ballons d’Or que les trois fièrement gagnés (1988, 1989 et 1992). C’est avec cette petite amertume, doublée d’une réelle franchise que l’attaquant néerlandais se raconte dans son autobiographie explosive Van Basten, ma vie, ma vérité, sortie chez Solar Édition. Il y est aussi touchant lorsqu’il aborde ses déboires comme sa dépression post-blessure ou son drame intime lié à l’enfance que diablement réaliste sur l’évolution du football. Car ce récit est comme son jeu : sans fioriture, que ce soit avec ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues, qu’avec sa propre famille et son idole Johan Cruyff. Un Oranje pressé de déballer ses quatre vérités.
Van Basten, ma vie, ma vérité – avec Edwin Schoon – Solar Edition – 432 pages – 19,90 euros