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L’Impact Montreal à la trappe ! Les leçons de Houston-Montreal (3-0)

Défaits par Houston (3-0), les canadiens sont désormais en vacances après le Knockout Round de l’est. C’est une déception si l’on se fie à leur début de saison canon, mais une satisfaction quand on réalise qu’il s’agissait de leur deuxième saison seulement en MLS. Mais s’ils veulent faire mieux la saison prochaine, il va falloir retenir certaines leçons. En voici quelques-unes:

1- Perdre tes nerfs, tu ne feras pas !

La frustration d’être menée par trois buts est compréhensible, mais le lâcher prise d’un des leaders du vestiaire est dur à admettre. Marco Di Vaio a perdu la boule à la fin du match après s’être heurté à la défense de Houston tout le long du match. Avant que MDV passe ses mains autour du cou de Corey Ashe et que Andres Romero prenne Kofi Sarkodie pour un ballon en lui shootant dedans, Hernan Bernadello a lui manqué de jugeote en concédant un penalty. Les canadiens ont fini le match à huit après trois exclusions, ce n’est pas concevable !

2- En Playoffs, te surpasser, il te faudra !

En dépit d’une saison régulière timide, le coach de Houston Dominic Kinnear sait comment gagner en playoffs, à l’image de l’entraineur du Los Angeles Galaxy Bruce Arena qui sait transformer son équipe quand le moment est venu. Même s’ils finissent à la quatrième ou à la troisième place, peu importe l’adversaire, ces équipes tracent leur chemin vers la MLS Cup. Une partition jouée à la perfection par ses joueurs, de Tally Hall, le gardien, qui a frustré Di Vaio  en réalisant deux arrêts importants, à  Will Bruin, l’attaquant de pointe, qui a montré enfin son vrai visage en scorant, tous les joueurs ont rempli leur rôle à la perfection.

3- Sur l’expérience, tu ne miseras pas (tout) !

Nelson Rivas n’avait pas joué une seule minute avant ce match en raison de ses nombreuses blessures ! Marco Schällibaum a pris un gros risque en le titularisant et cela n’a pas payé. Cela s’est même retourné contre son équipe puisqu’il a été mis trop souvent en difficulté. L’ex joueur de l’Inter Milan a été chanceux de ne pas être exclu à la 35ème minute après avoir mis sa main dans le visage de Giles Barnes, mais il n’a pas été reconnaissant envers l’arbitre en fautant une nouvelle fois à la 70ème minute. La justice fut finalement faite et Rivas finissait déjà sa saison sur expulsion. Bruin marqué deux minutes après sa sortie.

4- Dans les moments importants, tu marqueras !

Will Bruin, le jeune attaquant du Dynamo, marque dans les matches qui comptent. Timide en saison régulière, il se dépasse une fois arrivé en playoffs. Di Vaio a été souvent génial lors de la première partie de saison, mais est beaucoup plus discret depuis quelques temps, à l’image de son match d’hier. Si Houston veut avoir une chance de gagner contre New York, il faudra un Will Bruin de cet acabit lui qui se heurtera à Jamison Olave et Markus Holgersson pas réputés pour être tendres. Pas le Will bruin des débuts de saison.  Le solide attaquant de Houston avait marqué quatre fois dans les playoffs 2012, et son doublé cette nuit le place sur les mêmes bases.

Houston a la possibilité d’effacer sa pauvre saison régulière en faisant un grop coup contre New York

Son adversaire en demi-finale sera plus difficile à abattre que celui des saisons précédentes (DC United et Philadelphie Union). New York, vainqueur du Supporters Shield, a en effet largement dominé Houston lors des trois matches disputés cette saison avec une différence de buts de +8 pour NY. Deux de ses matches ont pourtant été disputé au BBVA Compass Stadium, au Texas. Si les Red Bulls obtiennent un nouveau bon résultat dans ce stade lors du match aller ce weekend, le voyage pour aller disputer le match retour dans le New Jersey risque d’être très long ! Pour éviter ça, le Houston Dynamo devra gagner ce weekend, si possible par plus d’un but.

Le résumé du match Houston vs Montreal

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Mal démarrer en MLS, c’est si grave que ça docteur?

Los Angeles Galaxy est le dernier exemple en date. Après avoir souffert lors de la saison régulière passée, une dernière ligne droite parfaitement négociée l’a finalement mené jusqu’au titre. Un motif d’espoir pour plusieurs équipes en souffrance en ce début de saison.

La fable de Jean de la Fontaine "le lièvre et la tortue" n'est pas véridique en MLS
La fable de Jean de la Fontaine « le lièvre et la tortue » n’est pas véridique en MLS

Un mois de compétition, et le classement nous offre déjà des surprises. Ainsi, des équipes vagabondent à des places inhabituelles. En haut comme en bas. DC United, Seattle, Chicago ou encore New York (ça va un peu mieux depuis le week-end dernier) font partie de ces formations en mauvaise posture à la surprise générale, alors que Montréal, Chivas et Dallas surprennent par leur très bon classement.

Mais comme nous l’a montré Los Angeles l’année dernière, un très mauvais départ en saison régulière n’est pas nécessairement compromettant. C’est la particularité de la MLS avec ce système de playoffs. Une défaite 2-1 contre Houston le 26 mai dernier avait fini par décourager les supporters du Galaxy à la mi-saison car elle maintenait l’équipe dans les bas fonds du classement suite à une série de sept matches consécutifs sans victoire.

« Le plus important, c’est de bien finir » admet le milieu de Colombus Crew Eddie Gaven. « C’est sûr que tu ne veux pas prendre du retard trop tôt dans la saison pour ne pas passer le reste du temps à essayer de revenir à distance. En fait l’idéal, c’est d’atteindre le pic de forme optimal au bon moment. C’est à dire à la fin de la saison régulière. On l’a tous vu lors des dernières saisons. Quand une équipe devient « hot » au fil des mois, elle accède généralement aux playoffs même avec le pire des départs. Et elle fait même mieux que d’y accéder. »

En même temps, à l’instar de Montréal, une torride fin de saison n’a pas suffi à aider le Crew à atteindre les playoffs la saison passée, pour ce qui aurait été la cinquième fois d’affilée. De ce fait, tout au long de cette intersaison et aujourd’hui encore, le coach Robert Warzycha répète constamment à ses joueurs de ne pas compromettre leur chance avec un mauvais départ (2 victoires, 4 nuls, 2 défaites l’année dernière lors des huit premiers matches).

« Je leur dit souvent que trois points pris maintenant sont trois points de moins à prendre en fin de saison ». Le défenseur Chad Marshall a bien compris le discours de son coach mais préfère souligner la régularité plutôt que l’intermittence: « Faire un bon départ ne veut pas dire que vous allez terminer de la même manière et vice versa ».

Il existe un certain nombre de raisons qui expliquent ces retournements de situation en milieu de saison. Une toujours plus grande parité entre les équipes (le système de salary cap y est pour beaucoup) par exemple, ou encore les 34 matches de la saison régulière qui s’étalent sur huit longs mois de compétition où il demeure impossible d’être régulier. Le retour en force de Colombus l’année dernière coïncide avec les arrivées des attaquants Jairo Arrieta et Federico Higuain qui ont rejoint l’équipe en cours de saison.

Gaven insiste: « Il suffit de trouver son second souffle au bon moment. Il y a 34 matches, tu ne vas pas assurer les playoffs en un mois au bout de quatre matches. C’est une très longue saison, il y a donc assez de temps pour les équipes de refaire leur retard. Une bonne série les fait très vite remonter. » Il faut rappeler que les playoffs sont accessibles à partir de la cinquième place pour les deux conférences qui contiennent 9 et 10 équipes, et qu’il est donc possible d’y accéder même après une saison régulière médiocre.

Mais coach Warzycha admet que toutes les franchises préfèrent un bon départ: « Même s’ils disent qu’ils ne le font pas, tout le monde regarde le classement après chaque week-end victorieux. Çà vous donne de l’assurance, de la confiance. Vous n’avez pas à vous poser 100.000 questions. Les doutes n’existent pas donc vous tracez ! ». Comme l’Impact Montréal, Colombus Crew trace plutôt bien son chemin en ce début de saison (2-2-1). Les deux équipes se rencontreront le 13 avril pour un match qui opposera donc deux équipes en forme.

Mais vous l’avez compris, un bon comme un mauvais départ ne sont pas prépondérants en MLS. L’adage de Jean de la Fontaine qui dit que « rien ne sert de courir ; il faut partir à point » fait figure d’exception ici. Comme c’est souvent le cas en MLS.

@J_Cortinovis

Montréal VS New York: le favori n’est plus celui qu’on croit

Être considéré comme favori est un peu nouveau pour l’Impact Montréal. Mais cette fois, avec trois victoires en trois matches, difficile de nier le contraire, du moins statistiquement parlant. D’autant plus que la franchise canadienne recevra les Red Bulls qui n’ont pas encore gagné cette saison.

Montréal New York
Montréal a commencé la saison en trombe

De manière compréhensible, un peu comme Montpellier en France l’a fait la saison dernière, le staff technique a préféré calmer les ardeurs toute la semaine. « Je ne pense pas que nous sommes favoris » a confirmé l’entraineur adjoint Mauro Biello. « Nous jouons quand même contre New York, une excellente équipe sur le papier. Ils concourent pour la MLS Cup ! De notre côté, nous devons être prêts à affronter de telles formations. Oui, nous avons neuf points. Oui, les choses vont plutôt bien pour nous. C’est vrai, ils vivent un début de saison difficile. Mais chaque personne ici sait que cela va être très difficile ». Rappelons tout de même que New York ne pourra pas compter sur Thierry Henry (blessé), ni sur Tim Cahill et Roy Miller (appelés en sélection australienne et costaricaine).

Les joueurs, pour leur part, semblent bien s’accommoder de cette situation nouvelle puisqu’ils ont déjà été sous le poids des attentes la saison passée pour leur premier championnat. La différence cette année, c’est que ces attentes viennent de l’extérieur, et qu’elles sont montées d’un cran.

« On ne nous prend plus à la légère comme c’était le cas la saison passée »

« Peut être que maintenant, les autres équipes nous considéreront comme un redoutable adversaire et ne nous prendront plus à la légère comme ç’était le cas » s’offense Collen Warner, le milieu défensif de l’Impact. « J’ai senti plusieurs fois l’année dernière qu’il était plus facile pour nous de jouer à l’extérieur contre des grosses équipes. Ces dernières n’étaient pas aussi agressives que contre d’autres équipes. »

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Luyindula sera-t-il titulaire?

On se rappelle que l’année dernière les Red Bulls s’étaient inclinés à Montréal 3-1 en juillet dernier, pour ce qui étaient les débuts d’Alessandro Nesta avec l’Impact. Le joueur italien ne sera d’ailleurs pas là, puisqu’il s’est blessé à l’adducteur lors du dernier match, provoquant les inquiétudes de toute une ville (il sera absent deux semaines finalement). Hassoun Camara devrait le remplacer faisant rentrer le suisse Dennis Iapichino dans le dispositif. La défense n’a pour le moment encaissé que deux buts, dont l’un sur penalty, et l’équipe espère ne pas ressentir l’absence de son leader dans l’axe de sa défense. L’attaque new yorkaise déjà peu en forme et décimée, on devrait assister aux débuts de Peguy Luyindula, qui a signé son contrat et reçu son visa cette semaine. Un joueur qui suscite beaucoup de doutes du côté du New jersey après trois mois d’essai. Du jamais vu.

L’Impact Montréal est donc attendu au tournant ce samedi, mais les journalistes américains retourneront probablement leur veste en cas de défaite. Tout cela importe peu au capitaine Davy Arnaud: « Je pense que nous devons comprendre ce qui nous rend plus fort. Sans parler du statut favori, gagner trois matches ou en perdre trois de suite, notre approche ne doit pas changer d’un poil même si d’autres personnes tentent de perturber notre préparation ». Place au choc !