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Don Garber s’offre une sortie sur Twitter

Belle initiative de la MLS. Don Garber, le commissaire de la Major League Soccer, s’est entretenu avec les fans via Twitter. Il répondait ainsi à leurs questions. Celles-ci ont vite tourné autour de l’expansion de la Ligue. Les réponses courtes que nous offrent Twitter ont permis de ne pas tourner autour du pot…

Un premier fan s’impatiente à propos de la seconde franchise qui devrait s’installer dans le Queens à New York. Le projet du stade semble bloqué…

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Don Garber répond que les choses avancent. Naturellement, les fans à travers le pays en ont profité pour sonder l’intérêt de la Ligue pour leur ville. Une question d’un fan de Saint Louis est sélectionné par le commissaire.

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Don Garber confirme l’hypothèse Saint Louis et en profite pour rappeler que la ville du Missouri accueillera Manchester City et Chelsea pour un match d’exhibition au Busch Stadium fin mai destiné à promouvoir le soccer dans la ville. Un autre Twittos interpelle ensuite le Don et lui demande s’il est au courant que le dernier match à Orlando a attiré beaucoup de spectateurs.

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Ce à quoi répond le Don qu’il sait l’ampleur du phénomène soccer en Floride et qu’il espère plus de soutien (financier) concernant le projet du nouveau grand stade. Sacramento est aussi sondé.
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Garber a planifié de se rendre dans la capitale californienne dont l’intérêt pour le soccer n’est à priori plus à démontrer. Une question sur le thème d’une Ligue à 30 franchises est posée.

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Mais le commissaire réfute cette possibilité et considère que c’est trop. Personnellement, je pense que la MLS est destinée à héberger 24 équipes. Don Garber a, je pense, ce projet là et si les Etats-Unis se préparent à accueillir une Coupe du Monde (2026?), il devrait y avoir des arrivées de nouvelles franchises en MLS sous peu.

Certaines villes et leurs fans peuvent être déçues de ne pas avoir été cité dans la discussion (Atlanta, San Antonio, Minnesota) mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elles sont totalement hors jeu.

New York semble être favori. Mais il va être intéressant de voir ce qui va se passer en Floride à Orlando dans les prochains mois. La Ligue surveille de très près la situation et je ne serai pas surpris que la Floride soit le prochain état à voir se développer une franchise. Juste une intuition.

La MLS est aussi une affaire frissons (#BostonStrong)

« Le sport est bien affaire de frissons » disait un dicton. Ce week-end, il était particulièrement vrai. L’avant match de samedi était un modèle de solidarité entre deux équipes rivales de la côte Est, New York et New England. Derrière un tifo où il était écrit « New York stands with Boston », les fans des deux équipes ont marché ensemble dans les rues ornant le Red Bull Arena pour communier suite au tragique évènement de Boston qui a eu lieu dans la semaine. Le sport US, c’est aussi des jolis moments de patriotisme. Ça en agace beaucoup. Moi, ça me donne des frissons.

Un match s’est tout de même joué, et les Red Bulls se sont imposés 4-1, avec un but de Thierry henry. Son 3ème de la saison.

Pourquoi les Red Bulls ont raison de ne pas s’affoler !

Deux points pris sur douze possibles par les New York Red Bulls. C’est le pire départ du club dans son histoire. Mais voici pourquoi il ne faut pas s’inquiéter plus que ça.

Raison No. 1: Le calendrier des Red Bulls leur a offert un début de championnat difficile. Très difficile depuis que l’on sait que l’Impact Montréal est la meilleure équipe de ce début de saison. Leur trip à l’Ouest ponctué par leur deux premiers matches contre Portland et San José était déjà suffisant pour effrayer bien des équipes. En cas de victoires, New York aurait frappé un grand coup. Cela n’a pas été le cas, point barre.

Raison No. 2: C’est bête à dire, mais les Red Bulls ne sont pas mauvais depuis le début. En fait, ils sont même bien meilleurs que plusieurs équipes tout aussi ambitieuses. Les hommes de Petke ont quelques phases dont ils peuvent être fiers. Le match nul à Portland (3-3) en est un exemple, quand on connait le potentiel de l’équipe de l’Oregon, et bien nombre de formations signeraient pour repartir du Jeld-Wen Field chaudron avec un point. Les Red Bulls ont été plutôt pas mal contre San José si on zappe les 10 minutes d’auto-destruction qu’ils se sont infligés en fin de partie (ils menaient 1-0 à la 83ème minute).

Raison No. 3: Une semaine après la désillusion californienne, les coéquipiers de Thierry Henry dominent DC United, mais sont malchanceux. Bill Hamid le gardien de DC peut compter sur l’aide des ses poteaux, et sauve le reste. Il réalise une incroyable parade dans les derniers instants qui lui permet de préserver le score (0-0) et d’être élu joueur de la semaine.

Raison No. 4: Montréal est donc l’équipe phare de ce début de saison. La défaite là-bas (1-0) est loin d’être une honte. La prestation des joueurs non plus. Ils ont plutôt bien bousculé la franchise canadienne et l’ont privé de ballon la plupart du temps. La présence d’Henry aurait certainement pu débloquer bien des situations. Les nombreuses absences ont en effet été préjudiciables à l’attaque new yorkaise. Des joueurs n’avaient jamais encore enfilé le maillot frappé des deux taureaux dont Luyindula.

Petke n’est pas un entraineur parfait, il est le premier à le dire. Mais il a le respect des joueurs, et ce n’est pas rien après la médiocre saison passée, marquée par des problèmes internes. La saison est encore longue et rien ne permet encore de suggérer l’activation de la sonnette d’alarme. Début de réveil samedi prochain au Red Bull Arena contre Philadelphie? Il serait grand temps.

Voici un excellent blog en français sur l’actualité des New York Red Bulls: http://newyorkredbullsfrance.overblog.com/

@j_cortinovis

1974: la leçon de marketing sportif Made in USA

Jusqu’en 1974, le championnat nord-américain continue sa lente progression. Woosnam, le commissaire de la Ligue, fait rentrer quatre nouvelles franchises en NASL pour un total de 15 équipes. Pour la première fois depuis 1968, la NASL devient une Ligue nationale, à proprement parler, avec des franchises dispersées partout aux USA. Woosnam veut alors accélérer les choses.

A la fin de la saison 1974, l’affluence moyenne dans les stades est de 7 825 spectateurs, un nombre en hausse de 24% par rapport à la saison passée. Surprenant ! Mais comment est-ce possible ?
Woosnam et ses employés sont à l’origine d’idées plutôt ingénieuses pour promouvoir le championnat. Comme celle-ci: placer dans une équipe le fils d’une légende de la NFL, sport le plus regardé à la télévision américaine. De plus, celui-ci vient de gagner une sorte de télé-réalité retransmise dans tout le pays.

Les publicitaires s'arrachent Kyle Rote
Les publicitaires s’arrachent Kyle Rote, Jr

Le succès de Kyle Rote, Jr*, qui devient une star acclamée dans les stades, donnera envie aux autres joueurs de participer à ce TV show qui oppose des sportifs connus à travers un décathlon. Un carton, autant pour l’émission que pour les affluences dans les stades. Parmi les autres idées astucieuses: celle de supprimer les matches nuls qui ennuient les Américains et de greffer à la fin des matches une série de penalties, beaucoup plus divertissante. La NASL change ses règles au profit du spectacle, et cela a pour effet de rameuter de nouveaux prospects dans les stades. Les spectateurs sont même directement sondés sur le retour ou non des playoffs. Ces derniers, véritable marque de fabrique du sport américain, sont largement plébiscités. Le marketing sportif made in USA est né.

En 1975, six ans après sa prise de fonction à la tête de la NASL et autant d’années de succès, Woosnam, en pleine crise de la quarantaine, veut accélérer les choses. Il veut que son championnat devienne une ligue majeure dans le monde. De quinze, il fait passer le nombre de franchises à vingt ! Mais il veut frapper un grand coup. Une bonne fois pour toute. Il souhaite un joueur de renommée mondiale, veut le faire jouer au New York Cosmos, capitale des médias américains et seul club ayant les ressources pour le faire venir (Warner Bros est à la la tête de la franchise).

Georges Best pose devant les photographes à New York, là ou il va s'engager...
Georges Best pose devant les photographes à New York, là ou il devait s’engager…

Georges Best, qui atteint un niveau de notoriété jamais vu en football, est son premier choix. Les négociations se passent pour le mieux. Le cinquième Beatles tient même une conférence de presse en compagnie d’un Woosnam très fier, pour annoncer sa signature imminente. Tout est prêt. Manchester va vendre son « outstanding » joueur pour 250 000$, somme record pour l’époque. Les Anglais pleurent leur légende. Il reste cependant à trouver un accord entre Best et New York. Accord qui n’aura jamais lieu. Le joueur demande à NY de préserver le secret de la cause de sa non-signature. Lui l’emportera en 2005 dans sa tombe. Georges Best pose un lapin à la NASL et signe en Irlande dans la foulée. Il plombe littéralement le début du championnat américain et l’enthousiasme de Woosdam dans le même temps. C’est la douche froide.

Mais un ouragan médiatique va bientôt se déchaîner sur le pays à la mi-saison…

* Kyle Role : bien que confiné dans un rôle d’Impact Player pour exciter les foules lorsqu’il rentre, le bougre progressera vite puisqu’il deviendra ensuite titulaire à Dallas puis Houston, et terminera même sa carrière avec cinq sélections internationales !

Kyle Rote Jr dans une publicité pour une boisson énergisante

@j_cortinovis

Dans l’épisode précédent:  https://majeureliguefootball.wordpress.com/2013/01/08/la-nasl-et-le-docteur-who/